*L'histoire de Tacot* 


Avant de vous conter cette histoire, je dois vous prévenir. Il s’agit d’une histoire vraie, et c’est MON histoire…comment ? qui ça « moi » ? vous ne me connaissez pas ? Très bien je vais me présenter. Je suis un croisé Border-Collie / Epagneul et je m’appelle Tacot. Oh oui je sais ! c’est pas banal comme nom…c’est même un peu bizarre…mais bon, je vous assure qu’à la longue, on s’y fait ! Je disais donc que je m’appelle Tacot, et ma photo se trouve aussi en page 2 de la rubrique « Les adoptés ». Laissez-moi vous raconter comment elle est arrivée là…

 

  Mon histoire commence début octobre…à cette époque, j’errais dans les bois. Pas très drôle comme période…j’étais tout seul. Et en plus, je n’étais encore qu’un bébé, mes dents n’étaient pas encore toutes sorties. Et oui, apparemment, mes anciens maîtres (si on peut appeler ça comme ça) n’avaient eu aucun scrupule à m’abandonner, tout bébé que j’étais, en pleine forêt, loin de tout. Heureusement pour moi, des gens bien intentionnés m’ont trouvé. C’est comme ça que je me suis retrouvé au refuge de l’ADSA. Là, j’étais bien soigné,  et j’avais plein de copains…une vraie vie de chien ! Enfin presque…il manquait encore quelque chose…La douceur d’une famille, la chaleur d’un foyer…l’Amour quoi…

  Et puis un après-midi, un mois après mon arrivée au refuge, quatre bipèdes que je n’avais encore jamais vu sont arrivés : apparemment, il y avait le papa, la maman, et leurs deux filles - déjà grandes. Au début, ce n’est pas moi qu’ils regardaient, c’était mon copain Charly. Mais j’ai quand même décidé de saisir ma chance : à travers le grillage de la cour où  nous, les Chiens étions réunis, je leur ai fait les yeux doux…des yeux doux comme vous n’avez jamais vu. En plus, comme j’étais encore bébé et plutôt timide, ça a bien marché. Du coup ils ont hésité, et quand ma Tata du refuge m’a fait entrer dans la salle où ils étaient, j’ai pris sur moi, et en 2 temps 3 mouvements, d’un seul coup d’un seul, avec mes 4 pattes toutes en même temps, j’ai sauté sur la table. Alors là, je les ai vraiment fait rire, et c’était gagné. Bien sûr, j’étais un peu triste, et eux aussi, pour Charly, mais depuis il a trouvé lui aussi une famille à aimer…et qui l’aime. Alors je crois qu’il est heureux.

        

CHARLY et moi dans le verger de ma famille

  Et moi aussi. J’habite maintenant une grande maison à la campagne, avec un grand verger. A la belle saison, je passe la journée dehors avec mon patron qui travaille dans son jardin. Je le suis partout, et dès qu’il s’arrête pour se reposer un peu, je m’approche pour lui apporter mon soutien…et pour réclamer caresses et câlins bien sûr. Ben oui, ça sert aussi (et surtout !) à ça une famille. Des fois il me traite de pot-de-colle, je sais pas trop ce que ça veut dire, mais je pense bien que c’est affectueux alors je me sens tout chose et j’en réclame encore plus. Et c’est pareil avec le reste de la famille. Dès que je peux les suivre quelque part je les suis. Et aussi souvent que possible, je m’approche pour attendre leurs caresses. Bref, mes maîtres sont adorables, et je fais tout pour les satisfaire. J’obéis bien, je suis sage, drôle. Et puis j’ai un petit secret pour les faire craquer : je fais une tête de merlan frit : les yeux tristes, les oreilles baissées et pourquoi pas, un petit couinement de temps en temps…

Ils disent alors que je ressemble à une otarie. Je ne sais pas ce que c’est mais ça doit être vraiment beau ! Et puis de toute façon ils craquent alors…Et même quand ils arrêtent de me caresser, je passe la tête sous leurs coudes, comme pour dire « encore ! ». Je pousse leur bras et leur main jusqu’à ce que le doux mouvement des caresses reprenne… Un ange que je vous dis moi, je suis un ange.


  En plus, j’adore les enfants que ma maîtresse garde, et eux aussi m’adorent. Jamais je ne grogne ni ne montre les dents. Et avec les autres animaux à 4 pattes, c’est pareil. J’aime tout le monde : chats, chiens, oiseaux… Euh…bon…n’exagérons rien, pour les oiseaux, disons que je leur montre mon affection en leur fonçant dessus…Mais, chacun son truc hein ? Par contre, avec les chiens, tout va bien. Surtout avec Ibus, un vieux papy berger allemand que l’on héberge quand ses maîtres sont en vacances. Et aussi que je retrouve de temps en temps pour une belle ballade.

        

Avec les chats, c’est un peu plus compliqué. Je voudrais bien jouer avec , leur faire des léchouilles, mais dès que j’approche ils se sauvent. Paraît que je suis trop gros pour eux et que je leur fais peur…Allez y comprendre quelque chose…

  Ah oui, et j’allais oublier. Il y a quelque temps ils m’ont offert un gros os vert en peluche. Je le ballade partout avec moi, un peu comme un doudou…c’est que je l’aime bien ce nonos moi !

 

  Enfin voilà, j’arrive à la fin de mon histoire. Mes premiers mois sont un peu flous, mais depuis que je suis arrivé dans cette famille – il y a maintenant 4 ans – tout va pour le mieux. Je mène la belle vie. De temps en temps, je vais faire une petite visite au refuge qui m’avait recueilli.  J’y retrouve ma Tata et plein d’autres chiens qui, ayant été abandonné comme moi, ou même bien pire, attendent patiemment que quelqu’un vienne pour les aimer. Alors si vous avez envie de les rendre heureux, n’hésitez plus…ils n’attendent que ça. Et certains attendent depuis trop longtemps déjà…C’est pour les aider que l’une de mes maîtresses a créé le site du refuge. Et alors c’est comme ça qu’elle a mis la photo sur la page des adoptés, les « chanceux », ceux qui ont enfin une vraie vie de chien…